Quand le quotidien s’efface : la beauté de l'imprévu

Dans ce billet, je vous partage une scène de vie captée entre deux trains, au cœur de la Gare du Nord. Un instant suspendu, où un enfant dansant sous la lumière et la musique rappelle à quel point l’insouciance, la présence et la liberté peuvent surgir là où on ne les attend pas. Une invitation à ralentir, à observer, et à se reconnecter à l’essentiel.

REGARD SUR LE MONDE

Sandra Bellery

5/8/20241 min read

a blurry image of a person standing in a room
a blurry image of a person standing in a room

Je franchis le portique du RER et me dirige vers la gare du Nord, en passant par le souterrain central. Cet endroit, parfois, nous réserve une surprise : un virtuose au piano de la gare qui enchante l’air de sa musique. Ce soir, il en fait partie, mais je peine à me souvenir de la mélodie, car une scène inattendue attire toute mon attention. Un petit garçon d'environ sept ou huit ans se trouve au centre du passage, tourbillonnant sous la lumière d'un projecteur qui affiche sous ses souliers vidéo protection. Avec une insouciance absolue, il semble totalement indifférent aux passants qui l'entourent, concentré uniquement sur ce qu'il fait. La musique l’envahit, l’entraîne, et il se laisse emporter dans une danse imaginaire.

Ce moment fugace m’évoque cette insouciance que nous perdons à mesure que le temps passe, noyés dans le tourbillon de notre quotidien. Combien d’entre nous sont devenus pressés par la vie, rivés à l’horloge ou à notre portable, incapables de nous arrêter pour remarquer de tels instants de pure présence ?

Crédit photo: pexels-martin-de-arriba